mardi 5 janvier 2010

Avatar, les démons de Cameron

J'ai beaucoup aimé Avatar, voilà c'est dit, pas de faux-semblant. Ce film est d'une beauté visuelle sans précédent, les effets spéciaux qui ne le sont presque plus car omniprésents permettent à Cameron de laisser libre cours à son imagination et c'est là que pour moi la déception pointe un peu le bout de son nez.
Je ne vais pas entrer dans le pseudo-débat sur la qualité du scénario: c'est une grande production avec une histoire simple mainte fois racontée. Mais Cameron puise dans sa propre mythologie comme si tous ses films passés n'étaient qu'une ébauche de cet Avatar dont il rêvait depuis si longtemps.

La lutte des hommes contre les machines de Terminator est remplacée ici par celle des Na'vi contre les humains contrôlant des robots guerriers qui semblent être la nouvelle version de ceux d'Aliens (1986).
La similitude avec les personnages d'Aliens est d'ailleurs assez frappante: le marine excité interprété par Michael Biehn est remplacé par le Colonel joué par Stephen Lang, Michelle Rodriguez joue la soldat latino faisant echo à la marine Wasquez et que dire des personnages représentant la « compagnie » Giovanni Ribisi dans Avatar et Paul Reiser 23 ans plus tôt dans Aliens ?

Abyss (1989) est un des films les moins connus de Cameron mais là aussi, les thèmes sont déjà présents: des scientifiques dans une base sous-marine tentent de lier le contact avec une intelligence inconnue alors que les militaires en surface sont très nerveux. On a même déjà l'impression que Michael Biehn reprend son rôle d'Aliens tant son personnage y est similaire.
Mais dans Abyss Mary Elizabeth Mastrantonio « ressuscite » grave à l'intervention d'une force mystérieuse, une chance que n'aura pas le Dr Augustine interprétée par Sigourney Weaver, Cameron a vieilli, il y a des réalités qu'on accepte mieux après 50 ans...

Du côté des films plus récents: True lies est une bouffonnerie, merveilleuse mais qui malgré tout ne semble pas cohérente à mon sens avec le reste de la filmographie de Cameron, sa nature de remake en fait d'ailleurs un film particulier. Alors Titanic me direz-vous ? Quelles sont pour moi les références ? Elles ne sont pas dans le film mais le film. Avant de se lancer dans Avatar, Cameron avait réalisé son film « titanesque » histoire de se rassurer et de rassurer surtout ses producteurs. Le succès phénoménal de Titanic a ouvert la voie. On ne savait pas comment Cameron pouvait surpasser Titanic, la question se pose à nouveau aujourd'hui avec Avatar.

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